vendredi 6 juillet 2012

PHOTOGRAPHIE ET ENVIRONNEMENT
Rencontre. Avec Stephen Barber, Group Managing director de Pictet & Cie et directeur de la communication externe, et François Mesleard, directeur de Recherche à la Tour du Valat. Animée par Pierre Haski, Rue89/Nouvel Observateur. Retour sur un débat du 5 juillet 2012.



Quel impact la photographie peut-t-elle avoir sur notre conscience environnementale?
Parler de développement durable peut paraître ennuyant et culpabilisant. Il est des photographes qui s'emparent cependant de ce thème large pour leurs sujets. Mais alors la photographie aurait-elle le pouvoir de changer notre conscience?
Les photographes revendiquent un lien personnel au sujet et ne mesurent pas l'influence de leur travail, mais leurs visions pénètrent notre cerveau d'une manière ou d'une autre, participent au débat public.
L'exemple des photographies de Fukushima, nous a donné à voir une réalité lointaine. A partir de là, la représentation que l'on se créer de l'ailleurs peut nous inciter à vouloir à notre tour prendre part au débat.
Par ailleurs, on est droit de s'interroger sur la légitimité d'un photographe qui se rend peu de temps sur les lieux de catastrophes écologiques, a-t-il assez d'éléments pour être véritablement à même de traiter le sujet?
Être photographe c'est présenter, représenter à un moment donné, une vision du monde, à partir d'un point de vue personnel, rendre compte oui, mais à travers un filtre. Il est donc possible de s'affranchir du contexte, d'ouvrir des perspectives propres et de les proposer au public.

Est-ce qu'un prix tel que le prix Pictet permet de diffuser et de sensibiliser aux questions environne-
mentales? En tout cas il y participe par un soutien financier et un soutien de notoriété.


Le prix Pictet est la distinction mondiale de référence en matière de photographie et de développement durable. Présentation de la liste des nominés pour l’édition 2012 du prix Pictet autour du thème « Power ».