son site Internet : http://oliviermetzger.com/
Blog Off, Arles. Rencontres.
lundi 1 octobre 2012
samedi 22 septembre 2012
lundi 10 septembre 2012
Rencontres d'Arles, visite d'expo aux Ateliers :
Mehdi Meddaci
Comment peut exister une fiction, par des mécanismes de moments ou peut-être de dramaturgie, entre guillemets spectaculaire, mais tout le temps lié à des événements réels ?
Le travail plastique de Mehdi Meddaci demeure distancié, de l'ordre du "poétique", témoignant d'un attachement profond à l'espace méditerranéen. Il se construit par strates successives sous forme de dispositifs ou de modules autonomes comme Corps traversés (2007), Lancer de pierre (2008) ou Sans-titre, Alger la Blanche (2009) qui mettent en résonance photographie, vidéo et cinéma.Lire la suite...
Le site de la galerie Odile Ouizeman
La bilbiothèque de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles :
Un tout petit aperçu de cette bibliothèque magnifique qui abrite plus de 18 000 volumes et revues. Chaque année le Prix du livre décerné pendant les Rencontres permet d'en enrichir le fonds.
Il fut un temps où les étudiants auto géraient l'ouverture de la bibliothèque en soirée et il était difficile de la fermer à 23h00, heure après laquelle il n'était plus possible de rester dans l'École. Anne Fressynet-Houssin en charge de la bibliothèque, explique que maintenant il n'y plus personne en soirée pour feuilleter les ouvrages des soirées entières...
mercredi 22 août 2012
Regarder / Voir
Sophie Calle : montrer l'invisible
Deux expositions remarquables en Arles actuellement présentant photos et vidéos de Sophie Calle.
Il s'agit dans les deux cas de tenter de donner à voir l'invisible.
Dans l'une des expositions, nous pouvons voir des portraits de personnes aveugles, associés à un texte qui raconte comment ces personnes ont perdu la vue. La plupart du temps, cela s'est produit dans des circonstances étranges et violentes. Perdre la vue est la pire angoisse des photographes et des artistes visuels en général.
Que reste-t-il du temps où ces personnes voyaient encore ? Quelle est la dernière image qui est restée ? Question terrible si l'on y pense un peu.
Parler d'une image qui n'existe pas, plus, ou pas encore, c'est encore une fois une référence à la photographie, à l'acte photographique. Car l'on ne peut monter que ce que l'on voit, et nous voyons tous des choses différentes; c'est ce qui fait la richesse de nos univers personnels, à partager via la photographie par exemple.
Il s'agit, en effet, d'un travail qui interroge le regard de l'intérieur vers l'extérieur ou de l'extérieur vers l'intérieur.
Restez dans cette exposition, fermez les yeux un instant...
La deuxième proposition présente des vidéos. Ces sont des personnes filmées de dos qui regardent la mer.
Il y a une mise en abîme du spectateur qui regarde quelqu'un qui regarde la mer, spectateur qui regarde lui-même la mer.
En fait, ce sont des gens qui n'ont jamais vu la mer auparavant. Pour qui sait l'observer, il transparaît beaucoup d'émotion. Regarder la mer provoque toujours quelque chose d'intérieur, la voir pour la première fois est une expérience bouleversante, on ne sait pas pourquoi.
Lorsque ces personnes sont prêtes, elles se retournent face à la caméra. Leur visage porte encore, ou dissimule, l'émotion de cette expérience.
Sophie Calle met en scène, là aussi, l'invisible, l'émotion qui traverse ces dos.
Une scénographie simple, presque banale, pour un résultat émouvant.
LVN
En savoir plus...
dimanche 15 juillet 2012
Retour sur la matinée consacrée à la PHOTOGRAPHIE ET L’ENSEIGNEMENT dans le cadre du colloque Intensités de la photographie.
Comment enseigne-t-on la photographie en France et à l’étranger ? Quelles sont les spécificités et les missions principales des écoles ? Comment chacune se forge-t-elle une identité forte ?
Avec Françoise Denoyelle, professeur des universités,
École nationale supérieure Louis-Lumière, Phillip S. Block, directeur des programmes
à l’International Center of Photography, New York, Olivier Faron, directeur général de l’École
normale supérieure de Lyon, John Fleetwood, directeur du Market Photo Workshop,
Johannesbourg, Tadashi Ono, professeur de photographie à la Kyoto
University of Art and Design, Michel Poivert, professeur à l’université
Paris 1 - Panthéon Sorbonne, directeur de l’UFR Histoire de l’Art et Archéologie,
Olivier Richon, professeur au Royal College of Art, Londres.
Chaque
intervenant a expliqué les spécificités de l'établissement où il enseigne, et
nous avons vu que les cursus sont parfois plus théoriques ou plus techniques.
Il existe des passerelles entre ces établissements qui cherchent à mener des
partenariats.
L'École
nationale supérieure de la photographie est la seule école en France dédiée
entièrement à la photographie.
Revenons
plus précisément sur la nouvelle
section de photographie-art contemporain au sein de la Kyoto University of Art and Design, dirigée par Tadashi Ono depuis 2011. Tadashi est diplômé de l’ENSP.
La photographie n'était pas spécifiquement
enseignée dans cette université auparavant et Tadashi Ono a fait une
proposition innovante partant de l’idée que le système de l’université est
obsolète et qu’il n’est pas possible de s’appuyer sur un modèle d’enseignement
de Beaux-Arts. Ici la réflexion se nourrit de l’écart entre l’image et, le
corps, l’environnement, l’architecture. L’architecture étant une discipline très
dynamique au Japon, contrairement à la photographie assez en retard.
Trois mediums sont proposés –mais pas
obligatoires- : le dessin, la programmation informatique et la
photographie. La photographie n’est pas un but, mais bien un moyen, un outil de
réflexion sur le monde.
Le processus est plus important que l’œuvre
elle-même. La photographie est envisagée comme une Culture ouvrant parfois la
voie aux métiers de l’image : critiques, chercheurs, commissaires, car il
y a peu de critique en photographie actuellement au Japon.
L’idée de Tadashi Ono est de susciter auprès
de ses étudiants, l’envie de continuer des études par la suite. Ces études
pouvant être orientées sciences humaines ou technologie, pour former des
profils hybrides et créer quelque chose de nouveau.
Tadashi
a observé que la jeunesse japonaise « scanne » l’espace à l’aide de téléphones
portables et produit ainsi des images. Par le cursus de la section photographie-art contemporain, il
cherche à réintroduire une pensée sur l’acte photographique et sur la
production d’image.
A
contrario du téléphone portable hyper léger et numérique, les étudiants sont
tout d’abord contraints de travailler à la chambre photographique avec des
plans films en noir et blanc ! Dans un second temps, les étudiants
utilisent des films couleurs, puis ils numérisent leurs films. Ils remontent
ainsi la chaîne de la production d’images à l’envers.
Ces
bases indispensables ont pour objectif de forcer à prendre le temps lors de la
prise de vue, à avoir une meilleure conscience de la construction de l’image et
de la lumière, à respecter le medium. À la fin du premier semestre, les étudiants
doivent faire des expositions, écrire sur leur travail, en parler et le présenter
publiquement.
Comme
à l’ENSP, les étudiants doivent réaliser un musée imaginaire, soit choisir
entre 10 et 15 images pour proposer un projet imaginaire d’exposition.
Il
est très important d’apprendre à regarder aussi, souligne Tadashi Ono.
La
première année, les étudiants réalisent 100 dessins par jour, ils mesurent
ainsi l’importance de la quantité dans le processus de création, et la problématique
de l’épuisement d’idées.
La
première promotion d’étudiants est arrivée en 2011, année marquante pour le
Japon, suite au tsunami du 11 mars. Tout le Japon s’est trouvé concerné, c’est
pourquoi Tadashi Ono, préoccupé par la relation du processus de création lié à
son environnement, a emmené ses étudiants travailler sur ce sujet. En deuxième
année, tout ce qui a été appris de cette manière-là a pu être appliqué sur d’autres
sujets, le processus étant acquit.
Durant
la deuxième année, il y a des cours de cinéma, de philosophie, de
photomontages, de programmation, des travaux de recherche par rapport à un
artiste reconnu… un travail global donc, qui permet aux étudiants d’acquérir
des outils théoriques et pratiques, comme à l’Ecole d’Arles !
Les
études se poursuivent sur quatre années et plus l’étudiant avance dans le
cursus, plus il se concentre sur son travail personnel.
Cette
manière ouverte sur le monde d’aborder la photographie, attire de plus en plus
d’élèves dans le département de
photographie-art contemporain au sein de la Kyoto University of Art and Design.
C’est peut-être là un beau pari que Tadashi Ono gagnera : donner envie aux
nouvelles générations de s’intéresser au monde extérieur, bien que vivants dans
une société à maturité où tout est disponible.
LvN
Kyoto University of Art and Design |
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